Inhumation dans les églises
Dans le cadre du partenariat entre GeneaNet et la Chambre Syndicale des Généalogistes
et Héraldistes de France (CSGHF), un généalogiste professionnel, répond régulièrement
à vos questions. La question du jour est posée par Jean-
"Sous l'ancien régime les morts étaient enterrés dans le sol des églises. Comment
cela se passait-
La réponse de la CSGHF :
Depuis le Moyen âge, dans un contexte d'ignorance et de superstition, l'âme d'un
corps placé dans l'église était supposée aller plus vite et plus près de dieu au
paradis, ceci moyennant finance, les places les plus proches du chœur étant les plus
chères, les familles achetaient un caveau à tel emplacement, leurs enfants et descendants,
dans leur testament, élisaient leur sépulture dans telle tombe où sont enterrés leurs
prédécesseurs, parfois en précisant l'emplacement à l'intérieur de l'église par exemple
« à côté de la chapelle Sainte Catherine » (trouvé dans un testament).
Les corps étaient
enterrés sous les dalles du pavement de l'église, dalles soulevées à l'occasion d'un
enterrement, les familles aisées pouvaient faire construire une chapelle sur les
côtés de l'église à l'intérieur d'une église, chapelle dédiée à un saint protecteur
et où étaient ensevelis les membres de la famille. L'ornement de ces chapelles reflétait
la gloire et la richesse des familles.
Un édit de 1776 interdit les inhumations dans
les églises pour des raisons de salubrité, mais cet édit n'est pas totalement respecté.
Depuis 1950 seuls les archevêques ont eu le droit d'être enterrés dans une église
ou cathédrale, par exemple la Cathédrale Saint Sauveur d'Aix en Provence.
Au Moyen
âge et sous l'Ancien régime, avec l'évolution de la population et des villes, se
développent les cimetières, à la fois lieu béni et sacré, mais aussi lieux de marché
ou pâturage pour le petit bétail. Un édit de 1695 fait obligation aux habitants de
clôturer le cimetière paroissial. En 1715, la plupart des cimetières de campagne
étaient clôturés. D'abord situés dans les villes, à partir de 1730, les cimetières
sont transférés à la périphérie des villes pour raison d'infection. Cette coutume
n'est définitivement adoptée qu'à partir des années 1780.
Certains actes de sépulture
mentionnent l'endroit exact où le corps a été inhumé dans l'église. Il peut s'agir
d'une localisation géographique : à main droite en entrant dans l'église ou d'une
localisation familiale. Ainsi le jeune Noël Marie est enterré dans l'église, à côté
de ses frères, sous le banc de son père... En 1776, une ordonnance de Louis XVI interdit,
pour des raisons sanitaires d'ensevelir dans les églises.
Vous pouvez retrouver une
description des « pompes funèbres » dans le livre de Gabriel Audisio, des Paysans
XVe-
Pour la CSGHF